Bonjour à tous, bonjour Victor ! Je vous propose d’ouvrir cette édition en évoquant la
question des pesticides. Une récente enquête publiée par Public Eye, une ONG suisse et la
branche anglaise de Greenpeace, vient tout juste de sortir. Que contiennent ces révélations ?
V – Bonjour Thomas les conclusions de ce rapport sont assez détonantes. On y apprend ainsi
que des entreprises exportent depuis l’Europe des pesticides que l’Union européenne interdit
sur son sol. Ces produits sont interdits en raison des risques graves qu’ils font courir pour la
santé ou pour leur impact délétère sur l’environnement. Pour l’année 2018, on parle
d’environ 81 000 tonnes de pesticides hautement toxiques qui ont été vendus principalement
dans des pays en développements, où les régulations sont moins strictes. En tête, nous avons
le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, la Belgique et l’Espagne, qui
totalisent ensemble 90% des exportations.
T – Pouvez-vous nous dire quels sont les produits qui sont exportés ?
V – Une quarantaine de produits interdits sont ciblés dans le rapport. En tête des exportations,
l’ONG Public Eye identifie le « paraquat » vendu par le groupe suisse Syngenta qui compte
pour plus d’un tiers des exportations. Interdit depuis 2007, il peut même à faible dose
entraîner la mort et une exposition chronique peut favoriser le développement de la maladie
de Parkinson.
Dans ce sinistre tableau on trouve aussi par exemple le dichloropropène, lui aussi banni en
2007 et considéré comme un cancérogène probable. Ou encore, l’atrazine, cancérigène lui
aussi et qui contamine les nappes phréatiques. Il est interdit à l’utilisation depuis 2003 mais
est produit en France pour l’exportation.