L’Office des Nations unies contre les drogues et les crimes s’inquiète pour les personnes dépendantes aux stupéfiants. Dans un rapport récent, l’organisme affirme que certains pays européens et du monde font face à des pénuries de drogues. En cause: les mesures de confinement et la fermeture des frontières. Or, cette baisse de l’offre préoccupe, puisqu’elle peut «avoir des effets sanitaires négatifs pour les personnes dépendantes». Ces personnes pourraient notamment se rabattre sur des substances nocives de moins bonnes qualités. Une crainte partagée par Jean-Charles Dupuis, Vice-président de SOS addiction qui alerte aussi sur les risques liés à l’après Covid.
"ll va falloir faire extrêmement attention à des gens qui sont en sevrage et qui ont des problèmes terribles liés aux drogues."
"Quand tout ceci va redémarrer (les frontières vont réouvrir et le trafic reprendre), il va falloir être très vigilent à ceux qui vont retourner consommer des drogues, qu'ils leur étaient impossible de prendre pendant la période de confinement. Il y a des risques d'overdose et d'un point de vu sanitaire c'est dangereux. Cela va créer chez eux une demande de soins importante, mais compliqué à mettre en place."
"On va voir comment les choses vont évoluer. Même si cela va dans le bon sens, il faut que l'offre de soins soient encore plus accessibles et multiplier les centres de soins et de prévention en addictologie."
Jean-Charles Dupuis alerte également sur les risques de violences physiques liés à l’alcool et au confinement.
En Europe, la pénurie de stupéfiants concerne les produits importés comme l’héroïne raffinée en Afghanistan ou encore la cocaïne produite en Amérique du Sud.