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Description

Du lundi au vendredi à 7h30 pendant les vacances de printemps.
Avec Isha.

Que fît Swami Brahmananda, ou Maharaj, après la mort du Maître ? Brahmananda parti en pèlerinage à Vrindavan avec avec Subodhananda qui veillait sur lui avec amour et mendiait la nourriture. Quand parfois il apportait quelque menu plus luxueux qu’à l’ordinaire avec différentes variétés de curry, il remarquait que Brahmananda se contentait toujours d’un seul mets, et , sa faim satisfaite, abandonnait le reste. Il mangeait seulement pour maintenir le corps en vie. Des années plus tard, Maharaj aimait à dire : « Il est facile de pratiquer l’ascétisme, il suffit d’empêcher l’esprit d’entrer en contact avec les objets sensibles. Mais ce qui est difficile, c’est de débarrasser le mental du désir lui-même ».

Quand on demandait à Maharaj pourquoi il continuait ses pratiques spirituelles alors qu’il était le fils spirituel d’une incarnation divine et que Sri Ramakrishna avait déjà tout accompli pour lui, il répondait que c’était vrai, mais qu’il ressentait quand même un manque intérieurement. Cela prouve disait-il que « nous avons besoin de pratiques répétées afin de nous rendre l’état de samadhi naturel et habituel ».

La vie des hommes saints et particulièrement leurs voyages, peuvent sembler dénués de but aux yeux des hommes ordinaires ; mais ils obéissent à la voix de Dieu qui parle en eux et leurs projets sont toujours exposés à des changement imprévus.

Se fût au tour de Turiyananda d’accompagner Maharaj dans son pèlerinage. Sri Ramakrishna parlait de lui comme d’un homme de renoncement, l’incarnation de la Gita ! Ce dernier racontait que quand avec Brahmananda ils rentraient dans un sanctuaire, une dévotion extatique l’emplissait pour la forme de Dieu à laquelle le sanctuaire était dédié et cela se terminait par une vision directe de la divinité vivant dans le temple. Pour Brahmananda, l’Unique Divinité revêt des formes multiples, toutes ces formes sont réelles et il est possible de les voir et de leur parler.

Après deux années de pèlerinage, ils arrivèrent à Bombay chez Kalipada Gosh où ils eurent la joie de retrouver Vivekananda qui préparait alors son premier voyage aux États-Unis.

À proximité de Vridavan, Maharaj avait coutume de se lever à minuit pour aller méditer au bord du lac le reste de la nuit ; une nuit, se sentant fatigué, il laissa passer l’heure quand il sentit soudain un coup qui le réveilla ; il crût d’abord que c’était Turyananda, mais une forme lumineuse se tînt devant lui et depuis lors, elle revenait chaque nuit, à minuit et l’accompagnait dans sa méditation.
Maharaj remarquait que bien des saints, après avoir quitté leur corps de chair, vivent dans des corps spirituels subtils et aident les aspirants sincères à la vie spirituelle.

Par une pratique constante, au cours de ces années de pèlerinage, Maharaj avait atteint le but, l’état de samadhi était devenu une possession propre, une acquisition permanente, un état dans lequel il demeurait en permanence. La nature semblait vibrer de joie partout où il allait, il se sentait prêt à répondre à l’appel du devoir à accomplir en ce monde et partit brusquement pour Calcutta, emportant dans son coeur une joie céleste.