Listen

Description

Explorateur, auteur et chef d'exposition spécialisé dans les milieux polaires, Nicolas Dubreuil raconte avoir commencé les expéditions dans ces environnements peu connus pour se mettre à l'épreuve. 

Je cherchais un milieu hostile, un milieu pour m'éprouver, pour me confronter à des choses vraiment difficiles. Et puis, il se trouve que les milieux polaires, c'était des endroits qui à l'époque, étaient peu explorés. 


L'explorateur français vit une partie de l'année au Groenland, dans le village de Kullorsuaq, dans lequel il a dû apprendre à vivre d'une autre façon pour se faire accepter. 

L'adaptation a été très dure, je ne parlais pas le patois du coin. Il n'y a pas de touristes donc ils ne comprenaient pas ce que je venais faire ici. (...) Finalement, j'y ai trouvé ce que je suis parti chercher, c'est-à-dire des gens. 


Nicolas Dubreuil est un occidental, français, rassemblant beaucoup des caractéristiques du cliché de l'aventurier. Pour se faire accepter, il raconte qu'il a dû déconstruire cette image qu'il renvoyait.

Au début, tu vas là-bas pour te prouver que t'es le plus fort. Et puis en arrivant, je me suis pris une claque phénoménale. À l'époque, je ramenais des photos de moi le visage pris dans les glaces alors qu'à Kullorsuaq, les enfants jouent dehors sous -35 degrés et ils s'en fichent. Là, je suis redescendu de mon piédestal. 


Aujourd'hui, le français co-construit des expéditions avec les communautés groenlandaises où il montre à voir les conséquences du réchauffement climatique dans ce qu'il appelle les nouvelles terres

Lors d'une discussion, un chasseur m'a parlé de ces nouvelles terres. Je ne savais pas de quoi il parlait alors je regarde sur une carte, je ne comprends pas pourquoi il souhaite aller là-bas. Il m'explique que là-bas, il n'y a plus de glaciers, il y a des vallées, des péninsules, des îles, qui n'existaient pas auparavant. 


Un entretien réalisé par Brieuc Le Fur