Il est arrivé ! Le 3ème album des talentueux toulousains ESTHESIS est enfin disponible et c'est grandiose ! Après deux premiers singles ("Frame" et "Circus" sortis et entendus ici-même fin de dernière saison et il y quelques semaines ), le 31 octobre est donc paru l'album tant attendu "Out Of Step". Sous la houlette de son fondateur Aurélien Goude, auteur-compositeur, chargé des claviers et du chant, ce nouvel opus respire les grands espaces, nous emmène dans un monde cinématographique, ce qui était déjà un peu la signature du groupe dont j'ai toujours associé la musique à un voyage (trop court ! ); mais qui se veut ici résolument plus rock, plus nerveux et tendu avec sa part d'ombre. Très différent donc des deux premiers ouvrages et c'est là un joli pari réussi que de garder ce qui fait l'identité d'Esthesis tout en renouvelant le propos , évitant ainsi de lasser l'auditeur mais aussi les musiciens qui commenceront à avoir pas mal de matière lors des concerts à venir ! Les musiciens parons-en car il ne suffit pas d'avoir l'inspiration, de trouver les bonnes notes, les bons sons et les bons mots, encore faut-il les restituer...Et c'est là que je doit féliciter, en plus d'Aurélien et sa dextérité aux claviers, le fougueux Arnaud Nicolau à la batterie et le groovy Marc Anguill à la basse pour leur rythmique parfois aérienne mais aussi quand il le faut puissante et énergique ! Les envolées guitaristiques et lyriques des six cordes de Rémi Geyer sont imparables et la voix cristalline et céleste de Mathilde Collet nous emmène bien loin de notre pauvre quotidien...Le tout servi par une admirable production...Faites vous plaisir en écoutant l'album sur un bon casque (il le mérite ! ) et vous remarquerez tout de suite comme il sonne organique ! Bref vous l'aurez compris, on peut dire que j'aime bien cet album 😁, un must pour Amarok ❤️ et qui se dévoilera tout au long de la saison !
Dans ce numéro un deuxième groupe français (et oui on a des talents rock prog en plus des idées et à défaut de pétrole 😄), le Sloane Square Band (ou SSB pour les intimes), revient après "Thoughts" que j'avais apprécié et partagé avec vous en 2024, voici des enregistrements live parus sous le titre "Studio Live Session". Cette fois la formation a été quelque peu modifiée avec notamment un nouveau chanteur mais pas inconnu des amarokiens que vous êtes : Bob Saliba (également entendu dans l'émission au sein de sa production solo). Si vous le pouvez (je sais qu'Amarok est suivie par quelques oreilles bien soignées outre-Manche 😉), allez les écouter en concert au Camden Club à Londres ce 23 novembre, mais il y aura d'autres dates en 2026, dont en France, on fera bien sur le relais dans l'émission !
Après ce moment de chauvinisme (mais bien bien placé 😁), honneur aux anglais justement qui tout fait exceptionnellement, ne sont ici représentés que par une seule formation : CARAVAN. Nous sommes en 1972 lorsqu' est publié "Waterloo Lily", marqué par l'arrivée de Steve Miller aux claviers pour remplacer David Sinclair (Parti en mission aider son frère Brett et son copain Danny Wilde 😅) Mais la sauce ne prendra pas, il y aura pas mal de remue ménage au sein du groupe, Mr Miller ne pourra y rester plus longtemps...
Un peu plus à l'ouest, contrée il est vrai peu représentée dans le monde du rock progressif dans cette émission (mais on y reviendra très prochainement 😉) avec l'Irlande, ses légendes et un certain LOUDEST WHISPER fondé par Brian O' Reilly dont l'album "The Children Of Lir" sorti en 1974 contait la légende du même nom. Un son rock prog fortement teinté de folk qui fit le succès de cette formation des années 70 mais qui se reformera dans les 90's.
Tout comme PAVLOV'S DOG, formation née outre-atlantique et plus précisément dans le Missouri, qui renaitra de ses cendres avant la fin du XXème Siècle et qui vient de nous gratifier d'une excellentissime galette : "Wonderlust", et c’est un pari réussi pour l'émerveillement annoncé ! La bande à David Surkamp, seul rescapé des origines, peut-être fière de cette production à écouter de toute urgence et vous m'en direz des nouvelles ! 🙂
A Chicago, juste à côté...enfin à l'échelle américaine quoi, STYX fait également parti de ces groupes légendaires des 70's toujours actif. Je n'ai d'ailleurs pas encore eu l'occasion de vous faire écouter un extrait de leur dernière album sorti au printemps dernier mais promis j'y viendrai rapidement 😇. Le micro est toujours tenu par Tommy Shaw et justement dans ce numéro on revient sur l'album marqué par son arrivée au sein du groupe, c'était en 1976 sur "Crystal Ball", à peine un 1/2 siècle quoi ! 😮
Si l'Amérique du Sud, notamment le Brésil, n'est pas à proprement parler une terre de rock progressif, on y trouve malgré tout des formations courageuses qui se lancent avec talent dans l'aventure, à l'instar de SUB ROSA, qui s'inspire de l’École de Canterbury , tout en y apportant son identité propre, notamment par son empreinte mystique, ésotérique...Retour sur l'une de me plus belles découvertes la dernière saison, l'album Anigma que je vous conseille sincèrement d'écouter !
Revenons en Europe avec le retour de la suédoise ANNA VON HAUSSWOLFF pour un nouvel album "Iconoclasts". Il faut vous prévenir, même si dans le monde du rock progressif on y est habitué, ce n'est pas un album très facile à aborder...il se mérite ! Il reste (à mon humble avis ☺️) plus accessible toutefois que sa dernière production. Anna nous propose comme à son habitude une œuvre très introspective et difficilement classable, quelque part entre rock expérimental, psychédélisme et avant-garde mais si vous prenez le temps de vous immerger dans sa musique, alors comme moi vous serez conquis ! A noter la participation d'un certain Igggy Pop sur l'un des titres de l'album !
Plus au sud, une formation qui reste présente sur les réseaux mais dont on peut se demander si elle est toujours active car rien n'est sorti depuis 2013 et c'est dommage car nos amis grecs de LA TULIPE NOIRE avaient (ont ?) beaucoup de talent, pour preuve l'excellent album "Faded Leaves" paru en 2002 dont je vous propose un extrait dans ce numéro en lançant un appel à la fine fleure progressive grècque : come back please ! 🙏
Dans les années 70, l'Italie était très productive en matière de rock progressif, même si à côté des mastodontes tels que PFM ou Le Orme par exemple, beaucoup de formations n'étaient qu'éphémères pour parfois réapparaitre dans les années 90 il y avait une forte émulation et vous pouviez parfois tomber sur des pépites telles que GARYBALDI dont la genèse (à gênes justement 😉) remonte au cœur des années 60 sous un autre nom (Gleemen). Le 1er album sorti sous leur nouveau patronyme en 1972 s'intitule "Nuda", loin de l'"easy listening", il porte en lui des éléments qu'on pourrait qualifier de "blues psychédélique", qui ne peut que ravir les aficionados du grand Jimmi Hendrix !
Thierry Joigny
Chaque jeudi, à 20h
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