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Dominique Valentin: Linkedin,Vivrovert,Relais d’entreprises

Dominique Valentin a eu son moment Eureka coincé dans les bouchons en 2011. C’est à cette époque qu’il décide de fonder Relais d’Entreprise et quelques années plus tard Vivrovert. Son but: développer le télétravail, qui ne veut pas nécessairement dire travailler de chez soi.

En effet, télétravail indique un travail à distance, en dehors du lieu habituel de travail. On peut donc télétravailler d’un espace de coworking à la campagne.

Car le travail à la maison pose un certain nombre de problèmes: en zone urbaine dense, les surfaces sont contraintes et ne permettent généralement pas un bon isolement. En province, la connexion internet n’est pas toujours à la hauteur. Sans compter les aspects liés à l’isolement et à la frontière vie privée/professionnelle.

Les premiers relais d’entreprises ouvrent en 2012, en zone pavillonnaire, près des commerçants et des crèches, dans la perspective de la ville du ¼ d’heure, ou tout est accessible sans besoin de moyen de mobilité lourd comme la voiture ou les transports en commun.

Car travailler à proximité c’est utiliser des moyens de transport doux ou partagés, permettant ainsi des économies significatives par rapport à la voiture (amortissement, entretien, assurance, carburant etc.).

Le télétravail est donc un travail à distance qui peut s’organiser dans un tiers lieu, ou l’on retrouve, l’infrastructure nécessaire ainsi que le lien social.

L’immobilier est ainsi au cœur de la réflexion, il s’agit du deuxième poste de coût dans le bilan des entreprises. Le télétravail de la maison a cet avantage de ne représenter aucun coût immobilier pour l’entreprise, pour le moment. La place occupée par les employés “au siège” doit donc être repensée et rationalisée.

Flexoffice et usage de tiers lieux semblent une équation intéressante, diminuant les déplacements, le stress et les coûts.

Ce début de décentralisation peut même nous laisser envisager une revitalisation des territoires.

Car se pose tout de même la question de la densité.

Il faut une densité de population pour trouver l’équilibre économique du tiers lieu.

A cela Dominique répond que les tiers lieux peuvent être mixtes: culturel, social, travail.

Une chose est sûre, la demande s’accélère, c’est peut-être la première fois que l’on entend “Merci COVID”.

Quel est donc l’endroit idéal pour vivre? Cela dépend du nombre de jours télétravaillés. Des sociétés comme https://www.weekaway.fr/ ou https://vivrovert.fr/ permettent de trouver des solutions.

Et pour le financement? Il faut bien sûr établir un modèle économique viable, qui peut passer par des structurations complexes: l’économie de CO2 non émis par un salarié qui ne prend pas sa voiture a une valeur et peut s’échanger sur un marché.

Et la valeur sociale aussi, puisque moins de temps dans les transports, c’est plus de temps pour autre chose, comme la vie de famille, les loisirs etc.

Les outils de visioconférence se sont beaucoup développés, mais il y a fort à parier que nous n’en sommes qu’au début. On peut imaginer dans quelques années une réunion en distanciel avec un casque de réalité virtuelle, pour redonner l’appréhension du non verbal aux participants.