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Description

Flick, petit film de milles milliards de secondes
Moiré sur peaux blanches, grisé sur fond sépia
À la vitesse du clair obscur
L'albédo
de l’aube à la pénombre
Se faufile entre nos chairs
Plan vive allure
plein mamours

Les secondes fondent,
les leurres se désinstallent sans regrets
Rien ne rime avec avant
tout s’épouse mains tenantes

Malgré nous… mi amor
Malgré nous, on sème, on s’aime,
on se plante du thème et de la FOI,
On se leit motiv et se répète le L’A sans craindre
le l’A et les mUhummm à la seconde près

Par choix, puisque oui, on réfute la peur
Adroits, amusés, goulus et affamés
Le court métrage de nos émois
Est projeté sur ton ventre et sur mes joues.

Le soleil tourne
La bruine sur tes flancs et la sueur dans mes mains
Sont occupées au montage…

Une bella tendresse sort
le cadrage est parfait.
HORS FICTION
Apparaissent
l’acteur et la conteuse
Aucun des deux ne jouent

Le directeur cesse de causer
il cache son scénario à la fin triste

Le clap ne clap plus
Les prises ne se calculent plus
Le film commence à la FAIM
La femme ouvre l’aile bat des cils mouille les lèvres
Le mâle arrime arrive atterrit aboutit
se taille une place auprès d’elle…
plutôt que dans sa jugulaire.

La mort se désiste
l’amor persiste

Le film, d’ors et déjà débute en projection privée

Sur un écran de tapis et de draps
L’image est mouillée
Le son hurle et c’est bon
Le sond man
capte les accents et les séquences silences
Les freins cessent de crier
« NO NENNI NIET NOOON »
La panique fait
STOP !!!
Miam...
le oui plonge dans le oui

Rien,
pas même le producteur
ni le maître de censure,
n’arrêtent ces deux-là
La missdame et le señor
s’épousent pour milles et une poses…

De virgules en parenthèses,
Miss mise en onde feule des vers
À ce señor Mas Meilleur
Tout Or tout braise

Seize millimètres façon Wenders
En noir pour l’Ange rêve
En couleurs pour la joie trêve jachère.

Deux pays traversés, deux villes jointes,
deux corps aux chairs associées
Hors combat,
détroussés de leurs armes
Arrimés,
la larme de la lèvre à celle du méat…
Ni l’ombre des exz, ni la douleur des hiers
N’ont la parole ou le premier rôle
Les caméos s’éffacent
Les figurants
seront coupés au montage

Sépia
Moiré

Femme volage
Homme d’espoir
Arrivés de l’orage et de la fange
Du -meurs et tu deuille-
Cantés là
sur la bretelle du pont à vertiges
La caméra tourne sans budget
le prestige de la UNE
n’est pas leur désir
ni leur souhait
Ni L’insipide Hit parade
ni le glam amour
ne les tentent

Clochards dérivés
Mangeurs de soupirs
Couchés en parallèle
Se touchant presque
Se loVant sur plasma
tout terrestre

La Mort affronte l’Amor

Ma muerte de 8 saisons plein soirs
Ton amour insatiable,
Ton appétit sans cesse nourrit d’espoir
Hé… tu me fais dire des … mots doux.