De larges cercles n'ont longtemps pas reconnu que la Suisse est un pays d'immigration. Ils ne se sont donc pas non plus préoccupés des pratiques de discrimination et d'exclusion. On parlait de "xénophobie" et non de racisme, et on se laissait aller à la fiction selon laquelle le problème disparaîtrait parce que les immigrés retourneraient bientôt dans leur pays d'origine. Le sociologue Rohit Jain explique dans un entretien avec Mandy Abou Shoak que cela n'a jamais été le cas et comment cette situation a changé la manière d'aborder les attitudes racistes.