Salut, c’est le Grain de Son, l’émission d’Attac Puy-de-Dôme.
« Le travail n’est pas une valeur en soi ». Voilà ce qu’un copain nous avait répondu, à moi et quelques autres, un jour qu’on lui faisait remarquer qu’il ne se tuait pas trop à la tâche. Ça nous a bien fait rire, mais depuis, je me suis souvent posé cette question : le travail est-il une valeur en soi ? Et si oui, le travail est-il une valeur de droite, ou de gauche ?
A droite, plus qu’une valeur, le capitaliste a fait du travail une vertu, une morale même. Enfin, surtout quand c’est les autres qui travaillent pour lui. Mais à gauche ? Le mouvement ouvrier se définit comme la « masse laborieuse », celle qui ne dispose que de sa force de travail. Souvenons-nous des paroles de l’Internationale : « Nous sommes le grand parti des travailleurs (…), l’oisif ira loger ailleurs ». Mais dans le même temps, Paul Lafargue, le gendre de Karl Marx, écrivait « Le droit à la Paresse » ! Et les mouvements d’émancipation n’ont cessé de lutter pour réduire la durée du labeur. Alors, s’agit-il de s’émanciper par le travail, ou de s’émanciper du travail ?
Le tournant ultralibéral des années 1980 a relégué au second plan ces interrogations. Difficile, dans un contexte de chômage de masse, de questionner la qualité du travail, de contester sa durée ou, plus inconcevable encore, de remettre en cause le sens qu’on lui donne.
Et pourtant. Du mouvement contre la réforme des retraites au confinement lié à la crise sanitaire, de la grande démission au télétravail, depuis quelques années les occasions de nous réinterroger sur notre rapport au travail, sa valeur, ses conditions et sa place dans nos vies, sont nombreuses.
Pour faire le tour de toutes ces questions, nous retrouvons aujourd’hui nos invités : Nicolas DUMOULIN, de Solidaire Auvergne et Patrick LEBRUN, secrétaire départemental de la FSU du Puy-de-Dôme.
Invité-e-s :
- Nicolas DUMOULIN, Solidaires Auvergne
- Patrick LEBRUN, secrétaire départemental FSU Puy-de-Dôme
