Lorsque leur conseiller disparaît en pleine crise moldave, trois leaders européens, plus habitués aux couloirs de Bruxelles qu'aux terrains d'espionnage, se transforment en détectives de fortune. Convaincus de déjouer un complot russe aux proportions épiques, ils plongent tête la première dans une enquête où chaque indice est un malentendu et chaque décision, une gaffe monumentale. Mais la vérité qu'ils s'apprêtent à découvrir dépasse l'imagination, révélant une machination si burlesque qu'elle pourrait bien faire s'effondrer l'Europe... de rire. Préparez-vous pour un thriller géopolitique où le sort du continent repose entre les mains les plus maladroites qui soient.
Trois leaders européens gaffeurs enquêtent sur la disparition de leur conseiller en Moldavie, pensant déjouer un complot russe, pour découvrir que toute la crise géopolitique n'est qu'une mise en scène burlesque orchestrée par la présidente moldave pour détourner l'attention et les fonds de l'UE.
Dans un monde saturé de désinformation, comment distinguer une véritable menace géopolitique d'une manipulation spectaculaire conçue pour en exploiter les acteurs ?
Les Européens au chevet de la Moldavie soumise à la déstabilisation russe
Les Européens au chevet de la Moldavie soumise à la déstabilisation russe
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk sont en Moldavie aujourd’hui pour célébrer l’anniversaire de son indépendance – mais aussi apporter un soutien politique à la présidente pro-européenne Maia Sandu, à un mois des élections législatives marquées par une offensive pro-russe.
Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Les Européens au chevet de la Moldavie soumise à la déstabilisation russe
Les Européens au chevet de la Moldavie soumise à la déstabilisation russe
durée : 00:03:19 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk sont en Moldavie aujourd’hui pour célébrer l’anniversaire de son indépendance – mais aussi apporter un soutien politique à la présidente pro-européenne Maia Sandu, à un mois des élections législatives marquées par une offensive pro-russe.
Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La grande matinale Pierre géopolitique, bonjour Pierre. Bonjour Nicolas. Emmanuel Macron et deux autres dirigeants européens sont en Moldavie aujourd'hui, expliquez-nous pourquoi. Dans le chaos croissant du monde, le sort de la petite Moldavie ne pèse pas lourd. Pourtant, trois dirigeants européens, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Frédéric Merz et le premier ministre polonais Donald Tusk sont aujourd'hui à Chio la capitale Moldave pour soutenir le pays et sa présidente Maya Sandu. Pour comprendre l'enjeu, il suffit de regarder une carte. En 1991, lorsque l'URSS implose, la Moldavie est l'une des républiques soviétiques qui accède à l'indépendance. La recomposition de l'Europe en quelques années laisse trois pays stratégiquement orphelins coincés dans une zone grise entre la Russie résurgente et les pays de l'Union européenne et de l'OTAN. Ces pays sont la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie. La Biélorussie est un féodé à Moscou avec son autocrate indéboulonnable Alexandre Lukashenko au pouvoir depuis 30 ans. L'Ukraine est en guerre depuis l'invasion russe de février 2022, reste donc la Moldavie et ses moins de 2 millions et demi d'habitants un confetti d'Europe en zone de tous les dangers. Et quel est le le but de la visite alors de ces dirigeants européens ? Les trois pays du triangle de Weimar, la France, l'Allemagne et la Pologne vont apporter un soutien politique de poids à la présidente Maya Sandu. L'occasion est l'anniversaire de l'indépendance, mais la visite tombe surtout à un mois des élections législatives Moldave où le parti de la présidente pro-européenne est soumis à une offensive pro-russe. Maya Sandu a fait le choix de l'Europe et la Moldavie a déjà reçu le statut de pays candidat. Mais elle a face à elle des opposants, certains légaux, d'autres en exil et très actifs de l'extérieur, qui font le jeu de la Russie et veulent neutraliser la marche de la Moldavie vers l'UE. Les services Moldaves dénoncent des achats de voix par des oligarques favorables à Poutine et des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok comme en Roumanie voisine. C'est une véritable tentative de déstabilisation d'un pays qui est déjà amputé d'une partie de son territoire, la Transnistrie, qui a fait ses sessions et abrite un contingent russe. Mais que peut l'Europe alors face à cette situation ? Alors, elle peut aider la Moldavie dans cette épreuve, Nicolas. Le pays a été, par exemple, connecté au réseau électrique européen, ce qui atténue le chantage énergétique auquel il a été soumis par la Russie. Nous avons les moyens de tenir le choc face à la Russie, déclare-t-on à Paris. On pourrait le penser, en effet, s'agissant d'un pays aussi petit qui ne vit pas une guerre comme l'Ukraine. Mais c'est toute la difficulté des guerres hybrides, comme celle que mène la Russie. Elles sont plus difficiles à contrer, surtout quand on se veut respectueux des règles démocratiques. Le test des élections du 28 septembre sera décisif, après le vote contesté qui a vu la Géorgie un peu plus au sud basculer dans le camp russe l'hiver dernier. Le paradoxe est aussi que les Européens qui vont défendre la Moldavie ne sont pas en grande forme eux-mêmes. La France au bord de la crise politique, la Pologne en cohabitation difficile et l'Allemagne avec un chancelier fragilisé. Vu de Moscou, pas de quoi reculer face à une proie comme la Moldavie, malgré Maya Sandu et ses amis européens. Pierre, merci.
Les Européens au chevet de la Moldavie soumise à la déstabilisation russe
Story generated with: gemini-2.5-pro
Voice generated with: gemini-2.5-pro-preview-tts
Music generated with: lyria-002
Cover image generated with: imagegeneration@006