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À 20 ans, elle doit fuir son pays natal pour échapper à un mariage forcé avec un sexagénaire polygame et

violent.

Semira Adamu est née le 15 avril 1978. Elle a grandi au Nigeria, en Afrique de l’Ouest. Elle

arrive en Belgique le 25 mars 1998. Deux mois seulement après son arrivée, Semira devient lanceuse

d’alerte auprès du Collectif contre les expulsions. Déterminée, elle dénonce le mécanisme de la politique

migratoire et les pratiques du centre fermé 127bis.

Sa demande d’asile est refusée ; elle est immédiatement placée au centre de rapatriement 127bis à

Steenokkerzeel (Zaventem).

Elle subira les conditions et le fonctionnement du centre, notamment l’isolement systématique avant un

rapatriement forcé.

Pour nous, Semira est devenue une figure emblématique de la résistance des personnes détenues en centre

fermé.

Quelques semaines avant sa mort, elle évoque la brutalité de la cinquième tentative d’expulsion

Le 22 septembre 1998, Semira est conduite de force dans un avion vers le Togo. La jeune femme reste

calme. Elle ne crie pas, elle ne se débat pas, elle ne frappe pas; elle chante. Des témoins racontent: “Les

gendarmes lui auraient fait comprendre que cette fois, ils ne seraient pas tendres.”

Très vite, l’expulsion tourne au cauchemar. Semira a les mains attachées dans le dos, les pieds

immobilisés. Plusieurs gendarmes lui maintiennent la tête enfoncée dans un coussin...

on vous appelle aujourd’hui pour remémorer l’assassinat de Semira et mettra en lumière les combats

quotidiens contre les expulsions et l’enfermement des étranger·ères en Belgique.

Régularisation de toutes les personnes sans papiers

Liberté de circulation,

L’arrêt des expulsions,

La suppression des centres fermés