Poème dit par l'auteur Henri Etienne DAYSSOL.
Je suis le gargouillis d'un gros ventre allemand qui expire en sueur une haleine saumâtre. Je suis en décadence au bout du bout des vagues et je vague en longueurs infatigablement moi, je suis le ressac. Ma plage vole bas du sable plein le bec la plume au bord des pleurs. Je suis l'adieu foireux à sa chanson qui pense, j'ai oublié ses mots oublié leur écho pourtant son air marin je m'en souviens je danse. Je me souviens du large avant qu'il jette l'ancre... Y'a plus rien à fliquer, calmez-vous les requins ! Y'a plus que le silence et j'attend qu'il me chante le refrain de jamais. Moi je suis le ressac... et je n'ai plus d'amis sinon un coquillage vide un exosquelette un talisman sauvage que le ciel m'a remis en jurant la tempête.