Si Bryan Adams vient du Canada, on ignore que ses parents sont de purs britanniques. De pas très loin d’ici, Plymouth, magnifique cité balnéaire, grand port du sud de l’Angleterre à l’entrée de la Manche, qui a vu partir le Titanic et débarquer Charlie Chaplin en triomphe quelques années plus tard. Et bien c’est de là que le père Adams, militaire gradé de l’armée de Sa Majesté a quitté son pays avec femme et enfants pour un poste au Canada. Né à Kingston, dans la province d’Ontario, au Canada, bien sûr, entre Montréal et Toronto, Bryan a suivi son père au fil de ses affectations militaires et diplomatiques à Lisbonne, Vienne ou Tel Aviv. Il en a vu du pays, il en a fréquenté des écoles différentes, ce qui, on l’a vu notamment avec Jim Morrison des Doors, ne favorise pas l’attachement des adolescents au programme scolaire. On ne s’étonnera pas que Bryan consacre la somme que ses parents ont économisée pour ses études supérieures, à l’achat d’un piano. Dois-je préciser qu’il joue déjà de la guitare dans des groupes locaux, la musique est, elle au moins, un lieu universel dans lequel tous les jeunes se retrouvent. Et c’est justement le thème de cette chanson, son premier grand tube international : retour à l’année 1969, celle de sa première guitare, l’époque de son premier groupe, celle où on croit que les grandes vacances ne finiront jamais.