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Description

Si vous n’avez pas assisté cette année-là, au milieu des années 80, à l’énorme Private Tour de Tina Turner, j’en entends crier d’ici, j’étais à Forest National, vous avez peut-être acheté la cassette VHS du concert où on la voit chanter en duo avec David Bowie, leur duo Tonight, mais aussi avec Bryan Adams, le fameux It’s only love. Car oui, Bryan Adams est avec Bowie, Heaven 17 et Mark Knopfler, de ces rockers géniaux qui ont été les artisans du retour improbable de la mamie du rock. Et quel retour ! Elle vend douze millions d’albums, comme Bryan Adams, en cette même année 1984 ; ils sont connectés, c’est pas possible ! Et ça se voit dans leur prestation ensemble sur scène qui leur vaut un MTV Award.

Comme toujours quand un album atteint une altitude stratosphérique, il se vend longtemps et la tournée, c’est pareil. Et puis c’est le moment où tout le monde vous appelle, vous veut à ses côtés, un soir après le concert. On se présente, on boit un coup, on parle et on se retrouve comme ça à écrire les chansons d’un album canadien contre la faim en Ethiopie, hé oui, il y en eu un, comme les Américains, les Anglais et les Français. Et il a été la plus grosse vente de l’année, on a même vu Bryan chanter le titre phare sur la scène américaine du Live Aid … Et puis c’est Bryan Adams avec Bonnie Tyler pour une télé, Bryan Adams avec les Mötley Crüe sur un titre de leur nouvel album, avec Roger Daltrey, le chanteur des Who ou encore deux titres devant le mur de Berlin dans la version all stars de The Wall, aux côtés des Scorpions et de Cindy Lauper.

Ah, j’allais oublier l’essentiel : Bryan Adams ne peut désormais plus rentrer tout son public dans la salle de Forest National, il faut bien les 60.000 places debout à Werchter pour l’accueillir en 1988. Si vous y étiez, vos cris et vos applaudissements sont gravés pour l’éternité sur son Live! Live! Live! qui sort l’année suivante. Car quel meilleur public pour un enregistrement à destination de la planète qu’une bonne foule belge à l’aube de l’été ... Summer of 69. Oui, c’est une grande histoire qui ne se dément pas entre Bryan Adams et nous, les Belges, comme en témoigne l’accueil réservé à ce single, c’était à la fin du siècle et on n’en avait pas encore eu tout notre soûl.