L'été 1960. Happy Day pour une chanson légère, dans l'air du temps. Elle va offrir à Dalida un immense tube de l'été. Et même de l'été indien.
Petit retour en arrière. En mai 1960, Brian Hyland reçoit de Paul Vance un incroyable cadeau, une chanson qui parle avec humour d'une jeune fille timide qui n'ose pas sortir de la cabine de plage dans son nouveau bikini à pois.
Cette chanson s'appelle, dans sa version originale, “Itsy Bitsy Teenie Weenie Yellow Polkadot Bikini”. C'est long, c'est compliqué, mais c'est une petite révolution. Parce que la chanson va contribuer à populariser le port du bikini, qui est encore sujet à controverse aux États-Unis.
Quelques semaines plus tard, une autre jeune fille timide (enfin, c’est ce qu’on dit) craint de porter son nouveau bikini sur la plage. Elle s'appelle Dalida. Le titre est adapté pour l'occasion, raccourci et devient “Itsi bitsi, petit bikini”. Qui est plus simple à prononcer.
L'adaptation est signée André Salvet et Lucien Morisse. Lucien Morisse qui deviendra le premier mari de Dalida.. mariage qui ne durera que quelques mois.
Revenons à notre bikini. Tout comme la version américaine, la chanson adopte un ton joyeux, léger et accessible, parfait pour l’été. Le disque de Dalida va clairement brûler toutes les peaux sur son passage, tout l’été, jusqu'aux derniers rayons d'octobre...
Il sera numéro 1 durant 3 semaines en France et Belgique. Ce tube marquera également un tournant dans la carrière de Dalida, qui devient la première femme à rivaliser avec les hommes sur la scène du twist et des chansons pour les jeunes gens.
D'autres artistes vont reprendre le fil à en découdre, dont Johnny Hallyday, Line Renaud, Richard Anthony, Dario Moreno, mais seule la version de Dalida atteint la première place du hit-parade. Preuve du flair avec lequel elle a su s'emparer de la révolution du bikini pour s'imposer comme le TUBE de l'été 1960 sur les plages, d'Ostende à Menton, de la Baule à Coxyde…