Nous sommes le 15 avril 1971. Ce n'est pas encore l'été, mais il ne saurait tarder. En tout cas, c'est un happy day pour Nana Mouskouri. Ce jour-là sort un nouveau 45 tours au titre simple, limpide : Soleil. Une chanson douce et lumineuse qui s'élève timidement et prend son temps.
Quelques semaines plus tard, le morceau est sur toutes les lèvres… et sur toutes les ondes.
La chanson, écrite par Hubert Giraud et Pierre Delanoë, ne cherche pas la complexité. Elle parle de ce qui intéresse les gens à quelques semaines de leurs congés : du soleil, de la lumière, de la chaleur. Pas de détour, pas de tristesse.
Avec une voix limpide et reconnaissable, Nana Mouskouri impose une ambiance très populaire, mais aussi très délicate, du haut de ses 31 ans. Ce n’est ni du yéyé, ni du rock. C’est un style plus intemporel. Et ça plaît.
En Belgique, onl’entend partout : dans les transistors sur les plages, au fond des cafés, et même sur les marchés. Il devient le rayon de soleil musical de l’été 1971.
À l’automne, le disque se sera écoulé à plus de 500 000 exemplaires, en France et en Belgique. Il restera l’un des plus grands succès francophones de Nana Mouskouri, et un classique des étés passés.
Un titre qui va permettre à Nana Mouskouri de briller partout où elle passe désormais. La chanteuse vend au moins 200 000 albums annuels en France entre 1971 et 1974. On lui confie même sa propre émission à la BBC.