Petit rappel. En 1989, le 27 septembre, fête de la Communauté française, une nouvelle chaîne voit le jour en Belgique. C'est Canal Plus. Dans le pays le plus câblé au monde, c'est un pari risqué. Il faut, à l'époque, débourser 895 francs belges pour recevoir la chaîne et près de 2700 francs pour avoir le décodeur et l'activation. Nouveauté en Belgiuqe : Canal émet 24/24h, week-end compris. Ce qui fait son succès ? Le cinéma récent, le sport, mais également les films de charme, diffusés le vendredi et le samedi après 22 h 30. Les parents disposent d'une clé spéciale pour que les enfants et les ados ne puissent pas regarder ces films roses.
Canal+ Belgique, ce sont les Nuls, les Snuls, Nulle Part ailleurs, les Deschiens. Le cinéma, les séries, le sport, les documentaires. 17 ans de présence sur le territoire belge. Et un pari plutôt réussi pour la chaîne française.
Fin 2003, Vivendi vend sa filiale belge aux câblodistributeurs wallons, associés à Telenet. Le démarrage officiel de ce qui devient Be tv a lieu le 29 octobre 2004. Les chaînes Canal+ (bleu et jaune) deviennent Be 1, Be Premium. Les programmes continuent d'être très influencés par la France. Notamment, les plages de « clair », donc de télévision gratuite. En quelques années, Be tv réussit le pari de succéder à Canal+ Belgique, mais en s'ancrant davantage dans le paysage médiatique belge. Avec des productions propres. Ce ne sont les plus Snuls, mais c'est par exemple l'émission Al Dente d'Olivier Monsens. Be 1 sera d'ailleurs la première chaîne belge francophone en haute définition en 2010.
De Nulle Part Ailleurs au Grand Journal, Canal+ Belgique et Be tv auront marqué l'inconscient collectif de celles et ceux qui ont fait partie de la génération NRJ+ durant les années 90.
