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On les retrouve dans les sodas light, les sirops sans sucre, les pastilles pour la gorge, les chewing-gums, certains dentifrices, voire même des compléments alimentaires aux allures inoffensives. Les édulcorants sont partout. Mais que savons-nous réellement de ces substituts du sucre, devenus si familiers depuis les années 1980 ?

Remplacer le sucre… sans les calories

Les édulcorants ont été conçus pour répondre à une promesse séduisante : retrouver la douceur sucrée sans les inconvénients du sucre. Leur pouvoir sucrant est impressionnant : selon les molécules, il peut être jusqu’à 600 fois supérieur à celui du saccharose, le sucre de table. Résultat : quelques milligrammes suffisent pour sucrer une boisson ou un yaourt, sans apporter de calories ou presque.

C’est d’ailleurs ce qui les a rendus populaires auprès des personnes cherchant à surveiller leur poids ou à contrôler leur glycémie. Et c’est aussi pourquoi de nombreux seniors, attentifs à leur santé, y ont recours.

Deux grandes familles : synthèse ou nature ?

On distingue deux types d’édulcorants :

Les édulcorants de synthèse, comme l’aspartame, l’acésulfame K ou le sucralose. Ils sont fabriqués en laboratoire et n’existent pas à l’état naturel.

Les édulcorants dits "naturels", comme la stévia ou le xylitol, qui sont extraits de végétaux.

À noter : "naturel" ne veut pas dire "sans effet" sur l’organisme. Ce n’est pas parce qu’un édulcorant provient d’une plante qu’il est inoffensif.

Des effets contradictoires sur la santé

Si leur usage ponctuel n’est pas remis en cause, les études sur leur consommation régulière posent question. À court terme, remplacer un soda sucré par une version édulcorée peut aider à réduire l’apport calorique. Mais sur le long terme, la balance penche dans l’autre sens.

Des études récentes montrent que la consommation régulière d’édulcorants est associée à une prise de poids et à un risque accru de diabète de type 2. Pourquoi ? Une des hypothèses avancées est que ces substances trompent le cerveau : le goût sucré déclenche des réactions métaboliques censées traiter du sucre… qui n’arrive jamais. Résultat : le corps se dérègle.

Autre piste inquiétante : les édulcorants perturberaient le microbiote intestinal, cet ensemble de bactéries qui joue un rôle clé dans notre digestion, notre immunité, voire notre humeur.

Le conseil des nutritionnistes ?

Plutôt que de se tourner vers des substituts, souvent ultra-transformés, mieux vaut réduire progressivement sa consommation de sucre. Et savourer, à petites doses, un carré de chocolat noir, un fruit bien mûr ou une compote maison.

La douceur ne se mesure pas qu’en calories. Elle est aussi dans le plaisir, dans l’équilibre… et dans la modération.